IPSIM

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Edito

Sous-titre edito

La mise en place de la protection agroécologique des cultures nécessite de disposer d’éléments de connaissance sur les bioagresseurs, les méthodes disponibles à choisir, adapter et combiner afin d'atteindre un ensemble de services écosystémiques. L'efficacité de ces méthodes à effet partiel dépend des effets des  interactions multiples au sein des agroécosystèmes. Afin d'analyser et de comprendre ces interactions, il existe 3 voies : l’expérimentation système; le diagnostic agroécologique; et la modélisation.

La modélisation et le développement de modèles de simulation a été la voie retenue pour répondre à cet enjeu d'embrasser la complexité existante dans le fonctionnement des agroécosystèmes.

La plateforme IPSIM a pour objectif de présenter la méthodologie retenue pour construire les modèles de simulation d'un profil de dégâts pour une culture en fonction des pratiques culturales, du pédoclimat et de l'environnement de la parcelle.

L'innovation méthodologique d'IPSIM en termes de modélisation prédictive qualitative est de permettre de mieux appréhender la complexité du fonctionnement des agroécosystèmes afin d’améliorer leur gestion en particulier en matière de protection agroécologique. La transition d’une modélisation quantitative vers une modélisation qualitative représente un renouvellement méthodologique majeur. De plus, c'est , à notre connaissance, la première fois que la méthode DEXi (Bohannec, 2003) est utilisée pour développer un modèle de simulation dont la qualité prédictive peut être évaluée.

la plateforme s'organise en 7 parties :

- Présentation de Ipsim

- Méthode de conception

- Analyse de sensibilité

- Évaluation de la qualité prédictive

- Exemples et applications à différents bioagresseurs

- Bibliographie

- Remerciements

Bohanec B. 2003. Decision support. In: Mladeniæ D, Lavraè N, Bohanec M, Moyle S (Eds.). Data mining and decision support: Integration and collaboration. Kluwer Academic Publishers 23–35.

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Article

07 juin 2023

Rédaction: MHR

L'évolution des stratégies de gestion des bioagresseurs

Les bioagresseurs des cultures peuvent entraîner des pertes quantitatives et qualitatives élevées. Afin de maîtriser les pertes de récolte, les agriculteurs utilisent différents types de produits phytosanitaires qui ne sont pas sans risques vis-à-vis de l’environnement et de la santé publique. De plus, les populations de bioagresseurs ciblés peuvent développer des résistances aux pesticides, ce qui entraîne des pertes d’efficacité des stratégies de protection chimique. Enfin, les performances économiques des stratégies de protection des cultures basées sur l’utilisation de produits phytosanitaires dépendent fortement des prix des produits agricoles dont les fluctuations se sont accentuées ces dernières années. Sur le plan strictement économique, il est alors important de raisonner l’utilisation des pesticides à l’aune de déterminants économiques actualisés de manière régulière. Il apparaît donc nécessaire de repenser les stratégies de gestion des bioagresseurs dans les systèmes agricoles de manière à augmenter leurs performances sociales, environnementales et économiques. Pour ce faire, il convient de mobiliser d’autres leviers que la seule protection chimique : utilisation de variétés résistantes ou tolérantes (contrôle génétique) ; adaptation des pratiques dont le but premier n’est pas la protection des cultures, telles que le choix de la succession des cultures, du travail du sol, de la fertilisation, … (contrôle cultural) ; utilisation d’auxiliaires (lutte biologique) ; ou interventions mécaniques, thermiques, électromagnétiques (lutte physique). De plus, il est important de souligner que les populations de bioagresseurs considérées appartiennent à cinq règnes, ce qui implique une très forte hétérogénéité de caractéristiques biologiques. Il apparaît donc essentiel que la protection des cultures repose sur une meilleure intégration verticale (combinaison de différentes méthodes de gestion des populations de bioagresseurs) et horizontale (gestion concomitante des agents pathogènes, des plantes adventices et des ravageurs).
chapeau

Texte à compléter.